SUDNLY - Rose, c'est la vie. Edition du 11/10/25



LA BELLE HISTOIRE DE LA SEMAINE

Monoïkos 1297. Patrimoine in progress

Depuis le paléolithique et ses cavernes, l’histoire de Monaco est peuplée de légendes. Et quand la légende est plus belle que la réalité, il faut l’imprimer, comme nous l’a appris John Ford. Ou alors, en fabriquer un objet que l’on aimera garder, collectionner, offrir et chérir, comme s’y emploient Leticia de Massy et Charlotte de Pariente avec leur jeune maison de luxe Monoïkos 1297.



Mais d’abord, revenons aux légendes de Monaco. La première, mythologique, veut qu’au cours de ses célèbres Travaux, Hercule se soit un temps reclus sur un rocher dominant la Méditerranée. Il s’appelle encore Héraclès, chronologie hellénistique oblige, et son escale devient colonie grecque, par l’arrivée des Phocéens de Marseille au VIIe siècle avant notre ère, sous le nom de Monoïkos (du grec monoecus, “celui qui vit seul”). Une légende que la Révolution française remettra en lumière lorsque la Principauté, rattachée par la Convention à la France en 1793 (et jusqu’en 1814), deviendra pour un bref intervalle une commune renommée Fort d’Hercule. Une autre de ces légendes fondatrices, sans doute la plus célèbre, est attachée à la malicieuse figure de François Grimaldi. Guelfe chassé de Gênes, il va, par son audace, permettre à son cousin Rainier de s’emparer de la forteresse de Monaco en s’y introduisant, avec l’un de ses compagnons, sous la robe de bure de moines franciscains. Monaco signifiant moine en italien, cette coïncidence troublante ne fait qu’amplifier la légende. Nous sommes en 1297. Dévote naît en Corse un jour de 283. Fervente chrétienne, elle est arrêtée et suppliciée sur ordre du tristement bien nommé Gabinius Barbarus Pompeianus, gouverneur de Sardaigne-Corse au temps de Dioclétien. La dépouille de la défunte est chargée sur une barque à destination de l’Afrique mais une tempête la détourne et l’envoie s’échouer sur le rivage de ce qui sera plus tard la Condamine à Monaco. Selon une autre légende, des voleurs tenteront de dérober les reliques de la martyre canonisée, à bord d’une barque qui sera rattrapée et brûlée. Chaque 26 janvier au soir, pour célébrer Sainte Dévote, patronne de Monaco (et de la Corse), une barque est incinérée sur le parvis de l’église éponyme et il est coutume de retirer des cendres un clou dont on dit qu’il porte bonheur... 

LIRE LA SUITE